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  • samedi 23 février 2019

    Module II : étudier une nouvelle réaliste : La ficelle de Guy de Maupassant

    Module II : étudier une nouvelle réaliste : La ficelle de Guy de Maupassant


    La Ficelle
    Sur toutes les routes autour de Goderville, les paysans et leurs femmes s’en venaient vers le bourg, car c’était jour de marché. Les mâles allaient, à pas tranquilles, tout le corps en avant à chaque mouvement de leurs longues jambes torses, déformées par les rudes travaux, par la pesée sur la charrue qui fait en même temps monter l’épaule gauche et dévier la taille, par le fauchage des blés qui fait écarter les genoux pour prendre un aplomb solide, par toutes les besognes lentes et pénibles de la campagne. Leur blouse bleue, empesée, brillante, comme vernie, ornée au col et aux poignets d’un petit dessin de fil blanc, gonflée autour de leur torse osseux, semblait un ballon prêt à s’envoler, d’où sortait une tête, deux bras et deux pieds. Les uns tiraient au bout d’une corde une vache, un veau. Et leurs femmes, derrière l’animal, lui fouettaient les reins d’une branche encore garnie de feuilles, pour hâter sa marche. Elles portaient au bras de larges paniers d’où sortaient des têtes de poulets par-ci, des têtes de canards par-là. Et elles marchaient d’un pas plus court et plus vif que leurs hommes, la taille sèche, droite et drapée dans un petit châle étriqué, épinglé sur leur poitrine plate, la tête enveloppée d’un linge blanc collé sur les cheveux et surmontée d’un bonnet. Puis un char à bancs passait, au trot saccadé d’un bidet, secouant étrangement deux hommes assis côte à côte et une femme dans le fond du véhicule, dont elle tenait le bord pour atténuer les durs cahots.
    Sur la place de Goderville, c’était une foule, une cohue d’humains et de bêtes mélangés. Les cornes des boeufs, les hauts chapeaux à longs poils des paysans riches et les coiffes des paysannes émergeaient à la surface de l’assemblée. Et les voix criardes, aiguës, glapissantes, formaient une clameur continue et sauvage que dominait parfois un grand éclat poussé par la robuste poitrine d’un campagnard en gaieté, ou le long meuglement d’une vache attachée au mur d’une maison. Tout cela sentait l’étable, le lait et le fumier, le foin et la sueur, dégageait cette saveur aigre, affreuse, humaine et bestiale, particulière aux gens des champs.
    Maître Hauchecorne, de Bréauté, venait d’arriver à Goderville, et il se dirigeait vers la place, quand il aperçut par terre un petit bout de ficelle. Maître Hauchecorne, économe en vrai Normand, pensa que tout était bon à ramasser qui peut servir ; et il se baissa péniblement, car il souffrait de rhumatismes. Il prit par terre le morceau de corde mince, et il se disposait à le rouler avec soin, quand il remarqua, sur le seuil de sa porte, maître Malandain, le bourrelier, qui le regardait. Ils avaient eu des affaires ensemble au sujet d’un licol, autrefois, et ils étaient restés fâchés, étant rancuniers tout deux. Maître Hauchecorne fut pris d’une sorte de honte d’être vu ainsi par son ennemi, cherchant dans la crotte un bout de ficelle. Il cacha brusquement sa trouvaille sous sa blouse, puis dans la poche de sa culotte ; puis il fit semblant de chercher encore par terre quelque chose qu’il ne trouvait point, et il s’en alla vers le marché, la tête en avant, courbé en deux par ses douleurs. Il se perdit aussitôt dans la foule criarde et lente, agitée par les interminables marchandages. Les paysans tâtaient les vaches, s’en allaient, revenaient, perplexes, toujours dans la crainte d’être mis dedans, n’osant jamais se décider, épiant l’oeil du vendeur, cherchant sans fin à découvrir la ruse de l’homme et le défaut de la bête. Les femmes, ayant posé à leurs pieds leurs grands paniers, en avaient tiré leurs volailles qui gisaient par terre, liées par les pattes, l’oeil effaré, la crête écarlate. Elles écoutaient les propositions, maintenaient leurs prix, l’air sec, le visage impassible, ou bien tout à coup, se décidant au rabais proposé, criaient au client qui s’éloignait lentement :
    - C’est dit, maît’Anthime. J’vous l’donne.
    Puis peu à peu, la place se dépeupla et l’angélus sonnant midi, ceux qui demeuraient trop loin se répandirent dans les auberges. Chez Jourdain, la grande salle était pleine de mangeurs, comme la vaste cour était pleine de véhicules de toute race, charrettes, cabriolets, chars à bancs, tilbury, carrioles innommables, jaunes de crotte, déformées, rapiécées, levant au ciel, comme deux bras, leurs brancards, ou bien le nez par terre et le derrière en l’air. Tout contre les dîneurs attablés, l’immense cheminée, pleine de flamme claire, jetait une chaleur vive dans le dos de la rangée de droite. Trois broches tournaient, chargées de poulets, de pigeons et de gigots ; et une délectable odeur de viande rôtie et de jus ruisselant sur la peau rissolée, s’envolait de l’âtre, allumait les gaietés, mouillait les bouches. Toute l’aristocratie de la charrue mangeait là, chez maît’Jourdain, aubergiste et maquignon, un malin qui avait des écus. Les plats passaient, se vidaient comme les brocs de cidre jaune. Chacun racontait ses affaires, ses achats et ses ventes. On prenait des nouvelles des récoltes. Le temps était bon pour les verts, mais un peu mucre pour les blés.
    Tout à coup le tambour roula, dans la cour, devant la maison. Tout le monde aussitôt fut debout, sauf quelques indifférents, et on courut à la porte, aux fenêtres, la bouche encore pleine et la serviette à la main. Après qu’il eut terminé son roulement, le crieur public lança d’une voix saccadée, scandant ses phrases à contretemps :
    - Il est fait assavoir aux habitants de Goderville, et en général à toutes les personnes présentes au marché, qu’il a été perdu ce matin, sur la route de Beuzeville, entre neuf heures et dix heures, un portefeuille en cuir noir contenant cinq cents francs et des papiers d’affaires. On est prié de le rapporter à la mairie, incontinent, ou chez maître Fortuné Houlbrèque, de Manerville. Il y aura vingt francs de récompense.
    Puis l’homme s’en alla. On entendit encore une fois au loin les battements sourds de l’instrument et la voix affaiblie du crieur. Alors on se mit à parler de cet événement, en énumérant les chances qu’avait maître Houlbrèque de retrouver ou de ne pas retrouver son portefeuille. Et le repas s’acheva. On finissait le café, quand le brigadier de gendarmerie parut sur le seuil. Il demanda :
    - Maître Hauchecorne, de Bréauté, est-il ici ?
    Maître Hauchecorne, assis à l’autre bout de la table, répondit : - Me v’là.
    Et le brigadier reprit : - Maître Hauchecorne, voulez-vous avoir la complaisance de m’accompagner à la mairie ? M. le maire voudrait vous parler.
    Le paysan, surpris, inquiet, avala d’un coup son petit verre, se leva et, plus courbé encore que le matin, car les premiers pas après chaque repos étaient particulièrement difficiles, il se mit en route en répétant : - Me v’là, me v’là Et il suivit le brigadier. Le maire l’attendait, assis dans un fauteuil. C’était le notaire de l’endroit, homme gros, grave, à phrases pompeuses.
    - Maître Hauchecorne, dit-il, on vous a vu ce matin ramasser, sur la route de Beuzeville, le portefeuille perdu par maître Houlbrèque, de Manerville.
    Le campagnard, interdit, regardait le maire, apeuré déjà par ce soupçon qui pesait sur lui, sans qu’il comprît pourquoi.
    - Mé, mé, j’ai ramassé son portefeuille ?
    - Oui, vous-même.
    - Parole d’honneur, j’ n’en ai seulement point eu connaissance.
    - On vous a vu.
    - On m’a vu, mé ? Qui ça qui m’a vu ?
    - M. Malandain, le bourrelier.
    Alors le vieux se rappela, comprit et, rougissant de colère. -
    Ah ! i m’a vu, çu manant ! I m’a vu ramasser ct’e ficelle-là, tenez, m’sieu le Maire. Et fouillant au fond de sa poche, il en retira le petit bout de corde.
    Mais le maire, incrédule, remuait la tête : - Vous ne me ferez pas accroire, maître Hauchecorne, que M. Malandain, qui est un homme digne de foi, a pris ce fil pour un portefeuille ?
    Le paysan, furieux, leva la main, cracha de côté pour attester son honneur, répétant : - C’est pourtant la vérité du bon Dieu, la sainte vérité, m’sieu le Maire. Là sur mon âme et mon salut, je l’répète.
    Le maire reprit : - Après avoir ramassé l’objet, vous avez même encore cherché longtemps dans la boue si quelque pièce de monnaie ne s’en était pas échappée.
    Le bonhomme suffoquait d’indignation et de peur. - Si on peut dire !… si on peut dire !…des menteries comme ça pour dénaturer un honnête homme ! Si on peut dire !…
    Il eut beau protester, on ne le crut pas. Il fut confronté avec M. Malandain, qui répéta et soutint son affirmation. Ils s’injurièrent une heure durant. On fouilla, sur sa demande, maître Hauchecorne. On ne trouva rien sur lui. Enfin le maire, fort perplexe, le renvoya, en le prévenant qu’il allait aviser le parquet et demander des ordres.
    La nouvelle s’était répandue. A sa sortie de la mairie, le vieux fut entouré, interrogé avec une curiosité sérieuse et goguenarde, mais où n’entrait aucune indignation. Et il se mit à raconter l’histoire de la ficelle. On ne le crut pas. On riait. Il allait, arrêté par tous, arrêtant ses connaissances, recommençant sans fin son récit et ses protestations, montrant ses poches retournées, pour prouver qu’il n’avait rien. On lui disait : - Vieux malin, va ! Et il se fâchait, s’exaspérant, enfiévré, désolé de n’être pas cru, ne sachant que faire, et contant toujours son histoire. La nuit vient. Il fallait partir. Il se mit en route avec trois voisins à qui il montra la place où il avait ramassé le bout de corde ; et tout le long du chemin il parla de son aventure. Le soir, il fit une tournée dans le village de Bréauté, afin de la dire à tout le monde. Il ne rencontra que des incrédules. Il en fut malade toute la nuit. Le lendemain, vers une heure de l’après-midi, Marius Paumelle, valet de ferme de maître Breton, cultivateur à Ymauville, rendait le portefeuille et son contenu à maître Houlbrèque, de Manerville. Cet homme prétendait avoir en effet trouvé l’objet sur la route ; mais ne sachant pas lire, il l’avait rapporté à la maison et donné à son patron. La nouvelle se répandit aux environs. Maître Hauchecorne en fut informé. Il se mit aussitôt en tournée et commença à narrer son histoire complétée du dénouement. Il triomphait.
    - C’qui m’faisait deuil, disait-il, c’est point tant la chose, comprenez-vous ; mais c’est la menterie. Y a rien qui vous nuit comme d’être en réprobation pour une menterie.
    Tout le jour il parlait de son aventure, il la contait sur les routes aux gens qui passaient, au cabaret aux gens qui buvaient, à la sortie de l’église le dimanche suivant. Il arrêtait des inconnus pour la leur dire. Maintenant il était tranquille, et pourtant quelque chose le gênait sans qu’il sût au juste ce que c’était. On avait l’air de plaisanter en l’écoutant. On ne paraissait pas convaincu. Il lui semblait sentir des propos derrière son dos. Le mardi de l’autre semaine, il se rendit au marché de Goderville, uniquement poussé par le besoin de conter son cas. Malandain, debout sur sa porte, se mit à rire en le voyant passer. Pourquoi ? Il aborda un fermier de Criquetot, qui ne le laissa pas achever et, lui jetant une tape dans le creux de son ventre, lui cria par la figure : “Gros malin, va ! ” Puis lui tourna les talons. Maître Hauchecorne demeura interdit et de plus en plus inquiet. Pourquoi l’avait-on appelé “gros malin” ? Quand il fut assis à table, dans l’auberge de Jourdain, il se remit à expliquer l’affaire. Un maquignon de Montivilliers lui cria : - Allons, allons, vieille pratique, je la connais, ta ficelle !
    Hauchecorne balbutia : - Puisqu’on l’a retrouvé çu portafeuille ?
    Mais l’autre reprit : - Tais-toi, mon pé, y en a qui trouve et y en a un qui r’porte. Ni vu ni connu, je t’embrouille !
    Le paysan resta suffoqué. Il comprenait enfin. On l’accusait d’avoir fait reporter le portefeuille par un compère, par un complice. Il voulut protester. Toute la table se mit à rire. Il ne put achever son dîner et s’en alla, au milieu des moqueries. Il rentra chez lui, honteux et indigné, étranglé par la colère, par la confusion, d’autant plus atterré qu’il était capable, avec sa finauderie de Normand, de faire ce dont on l’accusait, et même de s’en vanter comme d’un bon tour. Son innocence lui apparaissait confusément comme impossible à prouver, sa malice étant connue. Et il se sentait frappé au coeur par l’injustice du soupçon. Alors il recommença à conter l’aventure, en allongeant chaque jour son récit, ajoutant chaque fois des raisons nouvelles, des protestations plus énergiques, des serments plus solennels qu’il imaginait, qu’il préparait dans ses heures de solitude, l’esprit uniquement occupé par l’histoire de la ficelle; On le croyait d’autant moins que sa défense était plus compliquée et son argumentation plus subtile. - Ca, c’est des raisons d’menteux, disait-on derrière son dos. Il le sentait, se rongeait les sangs, s’épuisait en efforts inutiles. Il dépérissait à vue d’oeil. Les plaisants maintenant lui faisaient conter “la Ficelle” pour s’amuser, comme on fait conter sa bataille au soldat qui a fait campagne. Son esprit, atteint à fond, s’affaiblissait. Vers la fin de décembre, il s’alita. Il mourut dans les premiers jours de janvier et, dans le délire de l’agonie, il attestait son innocence, répétant :
    - Une ‘tite ficelle …une ‘tite ficelle … t’nez, la voilà, m’sieu le Maire.
    Guy de Maupassant
    Lecture : Semaine I
    Contenu : Caractéristiques du récit réaliste
    Activité : La description d’une scène animée
    Compétence : être capable d’identifier les sensations dominantes dans une scène animée
    Support : « sur toutes les routes ……………………particulière aux gens des champs »
    Sur toutes les routes autour de Goderville, les paysans et leurs femmes s’en venaient vers le bourg, car c’était jour de marché. Les mâles allaient, à pas tranquilles, tout le corps en avant à chaque mouvement de leurs longues jambes torses, déformées par les rudes travaux, par la pesée sur la charrue qui fait en même temps monter l’épaule gauche et dévier la taille, par le fauchage des blés qui fait écarter les genoux pour prendre un aplomb solide, par toutes les besognes lentes et pénibles de la campagne. Leur blouse bleue, empesée, brillante, comme vernie, ornée au col et aux poignets d’un petit dessin de fil blanc, gonflée autour de leur torse osseux, semblait un ballon prêt à s’envoler, d’où sortait une tête, deux bras et deux pieds. Les uns tiraient au bout d’une corde une vache, un veau. Et leurs femmes, derrière l’animal, lui fouettaient les reins d’une branche encore garnie de feuilles, pour hâter sa marche. Elles portaient au bras de larges paniers d’où sortaient des têtes de poulets par-ci, des têtes de canards par-là. Et elles marchaient d’un pas plus court et plus vif que leurs hommes, la taille sèche, droite et drapée dans un petit châle étriqué, épinglé sur leur poitrine plate, la tête enveloppée d’un linge blanc collé sur les cheveux et surmontée d’un bonnet. Puis un char à bancs passait, au trot saccadé d’un bidet, secouant étrangement deux hommes assis côte à côte et une femme dans le fond du véhicule, dont elle tenait le bord pour atténuer les durs cahots.
    Sur la place de Goderville, c’était une foule, une cohue d’humains et de bêtes mélangés. Les cornes des boeufs, les hauts chapeaux à longs poils des paysans riches et les coiffes des paysannes émergeaient à la surface de l’assemblée. Et les voix criardes, aiguës, glapissantes, formaient une clameur continue et sauvage que dominait parfois un grand éclat poussé par la robuste poitrine d’un campagnard en gaieté, ou le long meuglement d’une vache attachée au mur d’une maison. Tout cela sentait l’étable, le lait et le fumier, le foin et la sueur, dégageait cette saveur aigre, affreuse, humaine et bestiale, particulière aux gens des champs.
    Conduite de la leçon
    A- Passage descriptif : description d’une scène animée qui donne à voir un tableau rural, paysan, campagnard, champêtre…le passage se subdivise en passages descriptifs différents :
    1- En route pour le marché de Goderville : « Sur toutes les routes….les durs cahots » : description des hommes et description des femmes.
    Description des paysans qui se rendent au marché hebdomadaire de Goderville

    Ceux qui se rendent au marché à pied

    Ceux qui y vont en voiture

    1- Les mâles :
    a- Description physique :
    - Leurs longues jambes torses, déformées….
    b- Description vestimentaire :
    - Leur blouse bleue empesée…
    2- Les femmes :
    a- Description physique :
    - La taille sèche, droite…
    - Poitrine plate…
    b- Description vestimentaire :
    - Drapées dans un petit châle étriqué….
    - La tête enveloppée dans un linge blanc…

    Description des paysans en voiture et des effets des secousses sur leur corps


    Récapitulation : La description des hommes est subjective dévalorisante ; celle des femmes objective neutre.
    2- Description du marché vu de l’extérieur : « sur la place ….aux gens des champs » : mélange de bêtes et d’êtres humains dans une atmosphère d’agitation et de fièvre où se mêlent toutes les sensations :
    a- Les sensations visuelles (la vue, l’œil) : « les cornes des bœufs, les hauts chapeaux,….les coiffes des paysannes émergeaient à la surface de l’assemblée… »
    b- Les sensations auditives (l’ouïe, l’oreille) : « les voix criardes, aiguës, glapissantes,…. uneclameur…un grand éclat de gaîté,…… ou le long meuglement d’une vache »
    c- Les sensations olfactives (l’odorat, le nez) : « tout cela sentait…….. »
    d- Les sensations gustatives (le goût, la langue) : « …dégageait une saveur aigre……. »
    e-Les sensations tactiles, épidermiques (le toucher, la peau) : voir passage suivant
    B- traces écrites : les sensations dominantes
    Langue :
    Contenu : Les moyens lexicaux de la description
    Activité : L’expansion nominale et la subordonnée relative comme moyens descriptifs
    Compétence :
    Conduite de la leçon :
    1- L’expansion du nom
    Leur blouse bleue, empesée, brillante, comme vernie, ornée au col et aux poignets d’un petit dessin de fil blanc, gonflée autour de leur torse osseux, semblait un ballon prêt à s’envoler, d’où sortait une tête, deux bras et deux pieds
    -Lecture de la phrase
    -Identification de ses constituants
    -Réduction de la phrase : « leur blouse semblait un ballon »
    2- La subordonnée relative
    Et les voix criardes, aiguës, glapissantes, formaient une clameur continue et sauvage que dominait parfois un grand éclat poussé par la robuste poitrine d’un campagnard en gaieté, ou le long meuglement d’une vache attachée au mur d’une maison
    -Lecture de la phrase
    -Identification de ses constituants
    -réduction de la phrase : « Et les voix formaient une clameur »
    Quels sont les autres pronoms relatifs que l’on peut utiliser ?
    Exercice d’application : Enrichissez les groupes nominaux des phrases du texte suivant
    Mon frère m’emmena dans un cinéma. Des enfants émus envahirent la salle. Des jeunes vinrent prendre place. Tout cela se passait dans le chahut.
    La projection commença. J’étais transporté dans le monde du western.
    Activité orale
    Contenu : Présentation d’une fiche de lecture
    Activité :
    Compétence :
    Consigne : Lire la nouvelle dans son intégralité
    Présenter une fiche de lecture à l’ensemble de la classe
    Se préparer pour la séance prochaine
    Bien lire : séance en cours
    1- Parmi les six rubriques proposées, quelles sont celles qui relèvent :
    - de l’information ?
    - du commentaire ?
    - un peu des deux ?
    2- La Ficelle est classée dans le genre ‘’la nouvelle réaliste’’ :
    -quelle signification donner à ce genre ?
    -donner d’autres exemples de genres romanesques, en précisant leurs principales caractéristiques
    3- La fiche de lecture présente les personnages selon deux catégories. Lesquelles ?
    - S’il s’agissait d’un roman policier, selon quels critères pourrait-on classer les personnages ?
    -Et pour un conte de fée ?
    -Un roman d’aventures ?
    4- Peut-on trouver de l’intérêt à lire un livre dont on connaît la fin ? Pourquoi ?
    5- Qu’est-ce qui dans cette fiche de lecture, aurait tendance à donner envie de lire( ou de ne pas lire)
    Cette nouvelle ?
    6- de quelles informations, fournies par la fiche de lecture, aurait-on besoin pour acheter le livre ou se le procurer dans une bibliothèque ?
    Production écrite
    Contenu : Raconter en changeant le point de vue
    Activité : Modifier un point de vue
    Compétence :
    Consigne : C’est Jamal qui raconte l’histoire
    Par un bel après-midi de mai, je revenais du lycée avec mon ami Jamal. Comme à mon habitude, je faisais, en chantonnant, valser mon cartable à bout de bras.
    Soudain, un chien que je n’avais pas vu venir, sans doute exaspéré par mon manège, me sauta férocement à la poitrine et me renversa par terre. Je me demandais d’abord ce qui venait de m’arriver. Jamal, lui, avait compris : il se jeta sur l’animal, le saisit au cou, se mit à tirer, les veines gonflées par l’effort : le chien, furieux, me lâcha et se retourna vers cet adversaire : Jamal ne put le maintenir et tenta de se protéger contre les assauts de la bête. C’est alors qu’un charretier, qui passait par là, courut vers nous, un gros bâton à la main et se mit à frapper avec violence sur le chien. L’animal, hurlant de douleur, lâcha prise et s’enfuit. Jamal s’aperçut qu’il avait la main en sang ; je lui proposai d’aller à la pharmacie. Obligeant, le charretier nous y emmena dans sa charrette.

    Lecture : Semaine II
    Contenu : La progression dramatique
    Activité : L’entrée en scène du personnage principal et amorce du drame
    Compétence : être capable d’analyser les indices susceptibles de déclencher le drame
    Support : « Maître Hauchecorne……………………..pour les blés »
    Maître Hauchecorne, de Bréauté, venait d’arriver à Goderville, et il se dirigeait vers la place,quand il aperçut par terre un petit bout de ficelle. Maître Hauchecorne, économe en vrai Normand, pensa que tout était bon à ramasser qui peut servir ; et il se baissa péniblement, car il souffrait de rhumatismes. Il prit par terre le morceau de corde mince, et il se disposait à le rouler avec soin, quand il remarqua, sur le seuil de sa porte, maître Malandain, le bourrelier, qui le regardait. Ils avaient eu des affaires ensemble au sujet d’un licol, autrefois, et ils étaient restés fâchés, étant rancuniers tout deux. Maître Hauchecorne fut pris d’une sorte de honte d’être vu ainsi par son ennemi, cherchant dans la crotte un bout de ficelle. Il cacha brusquement sa trouvaille sous sa blouse, puis dans la poche de sa culotte ; puis il fit semblant de chercher encore par terre quelque chose qu’il ne trouvait point, et il s’en alla vers le marché, la tête en avant, courbé en deux par ses douleurs. Il se perdit aussitôt dans la foule criarde et lente, agitée par les interminables marchandages. Les paysans tâtaient les vaches, s’en allaient, revenaient, perplexes, toujours dans la crainte d’être mis dedans, n’osant jamais se décider, épiant l’oeil du vendeur, cherchant sans fin à découvrir la ruse de l’homme et le défaut de la bête. Les femmes, ayant posé à leurs pieds leurs grands paniers, en avaient tiré leurs volailles qui gisaient par terre, liées par les pattes, l’oeil effaré, la crête écarlate. Elles écoutaient les propositions, maintenaient leurs prix, l’air sec, le visage impassible, ou bien tout à coup, se décidant au rabais proposé, criaient au client qui s’éloignait lentement :
    - C’est dit, maît’Anthime. J’vous l’donne.
    Puis peu à peu, la place se dépeupla et l’angélus sonnant midi, ceux qui demeuraient trop loin se répandirent dans les auberges. Chez Jourdain, la grande salle était pleine de mangeurs, comme la vaste cour était pleine de véhicules de toute race, charrettes, cabriolets, chars à bancs, tilbury, carrioles innommables, jaunes de crotte, déformées, rapiécées, levant au ciel, comme deux bras, leurs brancards, ou bien le nez par terre et le derrière en l’air. Tout contre les dîneurs attablés, l’immense cheminée, pleine de flamme claire, jetait une chaleur vive dans le dos de la rangée de droite. Trois broches tournaient, chargées de poulets, de pigeons et de gigots ; et une délectable odeur de viande rôtie et de jus ruisselant sur la peau rissolée, s’envolait de l’âtre, allumait les gaietés, mouillait les bouches. Toute l’aristocratie de la charrue mangeait là, chez maît’Jourdain, aubergiste et maquignon, un malin qui avait des écus. Les plats passaient, se vidaient comme les brocs de cidre jaune. Chacun racontait ses affaires, ses achats et ses ventes. On prenait des nouvelles des récoltes. Le temps était bon pour les verts, mais un peu mucre pour les blés.
    Conduite de la leçon :
    -Relevez dans le texte les éléments modificateurs (quand il aperçut + quand il remarqua)
    -Quelle est l’influence de l’élément modificateur sur Maître Hauchecorne ? (Gêne et honte d’être pris en faute par son ennemi, en train de fouiller dans la crotte)
    - Comment Maître Hauchecorne essaie-t-il de camoufler son geste ?
    Nous allons voir par la suite que ce geste sera mal interprété par son adversaire
    -Nous allons retrouver le marché encore une fois, dites en quoi le marché de ce passage diffère de celui du passage vu la semaine d’avant (dans le marché de la situation initiale, l’accent est mis sur les sensations dominantes ; ici, l’accent est mis sur l’opération de la vente et de l’achat, sur l’absence de confiance qui régit cette opération commandée par la malhonnêteté du vendeur et la méfiance de l’acheteur.
    Le marché se termine par les retrouvailles chez Maître Jourdain, maquignon et aubergiste de Goderville.
    • l’auberge est donc un lieu de rencontre où l’on peut manger et discuter de la récolte.
    • Faire apprécier la description des voitures menée de manière très plaisante.

    Langue
    Contenu : Les procédés de la reprise : l’anaphorisation
    Activité :
    Compétence :
    Maître Hauchecorne de Bréauté se baissa, ramassa une ficelle, la fourra dans la poche de sa
    blouse et continua sa route vers le marché de la ville où il se perdit dans la foule. A midi, le paysan entra chez Jourdain où il commanda une cuisse de poulet bien rôtie et un verre de cidre.Le campagnard avait encore la bouche pleine quand il entendit la voix d’un gendarmel’interpeller, le sommant de le suivre à la mairie. Au bout d’un quart d’heure, le bonhomme setrouva chez le maire qui lui laissa entendre qu’il avait ramassé un portefeuille. Depuis cette date-là, il s’entendait désigner, lui, Maître Hauchecorne, sans trop comprendre pourquoi par’’gros malin’’ et ‘’vieux malin’’. Comme il lui était impossible de prouver son innocence à sesaccusateurs, le vieil homme, rongé par la colère et l’indignation, mourut dans la honte du déshonneur.
    Conduite de la leçon :
    -Relevé des différents moyens qui ont servi à reprendre ‘’Hauchecorne’’
    - Les classer en moyens lexicaux et moyens grammaticaux.
    - Sensibiliser les élèves à l’utilité de telles reprises
    T
    Y
    P
    E
    D’
    A
    N
    A
    P
    H
    O
    R
    E
    Anaphores
    lexicales

    -Le paysan………………….
    -Le campagnard…………
    -Le bonhomme………..
    -Maître Hauchecorne……..
    -‘’Gros malin’’………..
    -‘’Vieux malin’’………….
    -Le vieil homme………….

    Lieu de séjour
    Lieu de séjour
    Désignation péjorative
    Trait de caractère négatif
    Trait de caractère négatif
    L’âge
    Anaphores grammaticales
    Sa ; sa ; son ; ses………
    Il ; il ; il ; il ; il
    Se ; se ; s’
    L’ ; le
    Lui ; lui ; lui ;
    Adjectifs possessifs
    Pronoms personnels sujets
    Pronoms personnels compléments
    Pronoms personnels compléments
    Pronoms personnels compléments
    L’anaphore sert à reprendre : elle permet d’éviter les répétitions et d’alléger le style
    Activité Orale
    Contenu : Présentation d’une fiche de lecture (consignes de la semaine précédente)
    Activité : Présenter la fiche de lecture à l’ensemble de la classe
    Compétence :
    I- Le livre
    -Titre :
    -Edition :
    -Date de parution :
    II- L’auteur
    -Nom :
    - Repères biographiques :
    - Repères bibliographiques :
    III- Les personnages
    • Les personnages principaux :
    • Les personnages secondaires :
    IV- L’histoire
    -Les lieux :
    V- Les thèmes
    VI- Jugement personnel
    Production écrite :
    Contenu : Imaginer un épisode pour remplacer une ellipse narrative
    Activité : Insertiond’un récit dans ellipse narrative
    Compétence : être capable de produire un énoncé en adéquation avec une consigne
    Consigne : Imaginez ce qui a pu se passerpendant les vingt ans de séparation et de dispute des deux hommes
    Maître Hauchecorne et Maître Malandin étaient les seuls bourreleurs attitrés de Goderville. Ils tenaient une boutique commune dans l’une des les plus fréquentées et les plus commerçantes. Leurs affaires florissaient de jour en jour. Mais un jour, les deux amis se disputèrent à propos d’un licol remis rendu par un client non satisfait de l’ouvrage des deux bourreleurs. Depuis ce jour-là, ils ne se parlèrent pas une seule fois.
    Vingt ans plus tard, ils se retrouvèrent tête à tête devant Monsieur le Maire de Goderville
    Lecture : Semaine III
    Contenu :
    Activité :
    Compétence :
    Support : « Tout à coup………demander des ordres. »
    Tout à coup le tambour roula, dans la cour, devant la maison. Tout le monde aussitôt fut debout, sauf quelques indifférents, et on courut à la porte, aux fenêtres, la bouche encore pleine et la serviette à la main. Après qu’il eut terminé son roulement, le crieur public lança d’une voix saccadée, scandant ses phrases à contretemps :
    - Il est fait assavoir aux habitants de Goderville, et en général à toutes les personnes présentes au marché, qu’il a été perdu ce matin, sur la route de Beuzeville, entre neuf heures et dix heures, un portefeuille en cuir noir contenant cinq cents francs et des papiers d’affaires. On est prié de le rapporter à la mairie, incontinent, ou chez maître Fortuné Houlbrèque, de Manerville. Il y aura vingt francs de récompense.
    Puis l’homme s’en alla. On entendit encore une fois au loin les battements sourds de l’instrument et la voix affaiblie du crieur. Alors on se mit à parler de cet événement, en énumérant les chances qu’avait maître Houlbrèque de retrouver ou de ne pas retrouver son portefeuille. Et le repas s’acheva. On finissait le café, quand le brigadier de gendarmerie parut sur le seuil. Il demanda :
    - Maître Hauchecorne, de Bréauté, est-il ici ?
    Maître Hauchecorne, assis à l’autre bout de la table, répondit : - Me v’là.
    Et le brigadier reprit : - Maître Hauchecorne, voulez-vous avoir la complaisance de m’accompagner à la mairie ? M. le maire voudrait vous parler.
    Le paysan, surpris, inquiet, avala d’un coup son petit verre, se leva et, plus courbé encore que le matin, car les premiers pas après chaque repos étaient particulièrement difficiles, il se mit en route en répétant : - Me v’là, me v’là Et il suivit le brigadier. Le maire l’attendait, assis dans un fauteuil. C’était le notaire de l’endroit, homme gros, grave, à phrases pompeuses.
    - Maître Hauchecorne, dit-il, on vous a vu ce matin ramasser, sur la route de Beuzeville, le portefeuille perdu par maître Houlbrèque, de Manerville.
    Le campagnard, interdit, regardait le maire, apeuré déjà par ce soupçon qui pesait sur lui, sans qu’il comprît pourquoi.
    - Mé, mé, j’ai ramassé son portefeuille ?
    - Oui, vous-même.
    - Parole d’honneur, j’ n’en ai seulement point eu connaissance.
    - On vous a vu.
    - On m’a vu, mé ? Qui ça qui m’a vu ?
    - M. Malandain, le bourrelier.
    Alors le vieux se rappela, comprit et, rougissant de colère. -
    Ah ! i m’a vu, çu manant ! I m’a vu ramasser ct’e ficelle-là, tenez, m’sieu le Maire. Et fouillant au fond de sa poche, il en retira le petit bout de corde.
    Mais le maire, incrédule, remuait la tête : - Vous ne me ferez pas accroire, maître Hauchecorne, que M. Malandain, qui est un homme digne de foi, a pris ce fil pour un portefeuille ?
    Le paysan, furieux, leva la main, cracha de côté pour attester son honneur, répétant : - C’est pourtant la vérité du bon Dieu, la sainte vérité, m’sieu le Maire. Là sur mon âme et mon salut, je l’répète.
    Le maire reprit : - Après avoir ramassé l’objet, vous avez même encore cherché longtemps dans la boue si quelque pièce de monnaie ne s’en était pas échappée.
    Le bonhomme suffoquait d’indignation et de peur. - Si on peut dire !… si on peut dire !…des menteries comme ça pour dénaturer un honnête homme ! Si on peut dire !…
    Il eut beau protester, on ne le crut pas. Il fut confronté avec M. Malandain, qui répéta et soutint son affirmation. Ils s’injurièrent une heure durant. On fouilla, sur sa demande, maître Hauchecorne. On ne trouva rien sur lui. Enfin le maire, fort perplexe, le renvoya, en le prévenant qu’il allait aviser le parquet et demander des ordres.’’
    Ce sur quoi il faut attirer l’attention des élèves
    Quatre péripéties agissent comme les mâchoires d’un étau pour broyer Monsieur Hauchecorne :
    1- Le crieur public constitue la première perturbation car il enclenche le nœud et l’action :
    a- il perturbe les mangeurs qui dînent chez Jourdain
    b- il est porteur d’un fait dont les conséquences vont affecter monsieur Hauchecorne
    2-Le gendarme : contrairement à l’image que le lecteur a des gendarmes qui sont censés être des hommes grossiers et incultes, celui-ci associe à l’extrême politesse, l’assurance :
    ‘’Voulez-vous avoir la complaisance…. ?
    ‘’Monsieur le maire voudrait vous voir …’’
    3- Le maire : à l’autorité physique et langagière s’ajoute l’autorité du pouvoir :
    ‘’Homme gros, grave, à phrases pompeuses# ex-notaire+maire actuel
    4- Malandain : c’est le personnage par qui vient le mal, il incarne le mal en soutenant avoir vu Monsieur Hauchecorne ramasser un portefeuille
    Langue :
    Contenu : Le passage de la phrase simple à la phrase complexe
    Activité :
    Compétence :
    Conduite de la leçon :
    A- Soient deux phrases simples:
    a- juxtaposées
    Tu devrais t’orienter vers l’informatique ; cette discipline offre beaucoup de débouchés
    b- Coordonnées
    Tu devrais t’orienter vers l’informatique car cette discipline offre beaucoup de débouchés
    B- faisons de ces deux phrases simples juxtaposées ou coordonnées une phrase complexe
    Tu devrais t’orienter vers l’informatique/ parce que cette discipline offre beaucoup de débouchés
    Proposition principale Proposition subordonnée CCC
    C- Application-généralisation (transformez les phrases simples en phrases complexes en utilisant le subordonnant indiqué)
    -J’étais absent à la dernière réunion ; je n’ai pas été informé de votre décision (-la cause : comme ; la conséquence : c’est pourquoi)
    - Je te laisse mon adresse ; tu sauras où m’écrire (le but : pour que ; afin que)
    - Tu prends l’avion, tu arriveras plus vite (la condition :si)
    - Driss travaille, karim perd son temps (l’opposition : quand ; pendant que ; tandis que ; alors que)
    - Ce passant me regarde ; il m’avait reconnu (la comparaison : comme si)
    - J’arrive ; le train est parti (le temps : après que ; avant que)
    D- Travail personnel : construire des phrases complexes
    Activité orale
    Contenu : Elaboration d’un plan
    Activité :
    Compétence :
    Production écrite
    Contenu : Rédiger un texte à la manière de…
    Activité :
    Compétence : être capable d’imiter un auteur dans sa façon d’écrire
    Sujet : Alors que je me rendais tôt le matin au lycée, j’aperçus dans uns poubelle les pieds d’une poupée (pour les filles), le boîtier d’une console de jeu ( pour les garçons). Je m’approchai de la poubelle certaine (e) de ne pas être remarqué(e) par les voisins, et tirai la poupée (la console) parmi les ordures qui la couvraient quand soudain j’aperçus mon professeur….
    Lecture : Semaine IV
    Contenu :
    Activité :
    Compétence :
    Support : « La nouvelle s’était répandue………t’nez, la voilà, m’sieur le Maire »
    La nouvelle s’était répandue. A sa sortie de la mairie, le vieux fut entouré, interrogé avec une curiosité sérieuse et goguenarde, mais où n’entrait aucune indignation. Et il se mit à raconter l’histoire de la ficelle. On ne le crut pas. On riait. Il allait, arrêté par tous, arrêtant ses connaissances, recommençant sans fin son récit et ses protestations, montrant ses poches retournées, pour prouver qu’il n’avait rien. On lui disait : - Vieux malin, va ! Et il se fâchait, s’exaspérant, enfiévré, désolé de n’être pas cru, ne sachant que faire, et contant toujours son histoire. La nuit vient. Il fallait partir. Il se mit en route avec trois voisins à qui il montra la place où il avait ramassé le bout de corde ; et tout le long du chemin il parla de son aventure. Le soir, il fit une tournée dans le village de Bréauté, afin de la dire à tout le monde. Il ne rencontra que des incrédules. Il en fut malade toute la nuit. Le lendemain, vers une heure de l’après-midi, Marius Paumelle, valet de ferme de maître Breton, cultivateur à Ymauville, rendait le portefeuille et son contenu à maître Houlbrèque, de Manerville. Cet homme prétendait avoir en effet trouvé l’objet sur la route ; mais ne sachant pas lire, il l’avait rapporté à la maison et donné à son patron. La nouvelle se répandit aux environs. Maître Hauchecorne en fut informé. Il se mit aussitôt en tournée et commença à narrer son histoire complétée du dénouement. Il triomphait.
    - C’qui m’faisait deuil, disait-il, c’est point tant la chose, comprenez-vous ; mais c’est la menterie. Y a rien qui vous nuit comme d’être en réprobation pour une menterie.
    Tout le jour il parlait de son aventure, il la contait sur les routes aux gens qui passaient, au cabaret aux gens qui buvaient, à la sortie de l’église le dimanche suivant. Il arrêtait des inconnus pour la leur dire. Maintenant il était tranquille, et pourtant quelque chose le gênait sans qu’il sût au juste ce que c’était. On avait l’air de plaisanter en l’écoutant. On ne paraissait pas convaincu. Il lui semblait sentir des propos derrière son dos. Le mardi de l’autre semaine, il se rendit au marché de Goderville, uniquement poussé par le besoin de conter son cas. Malandain, debout sur sa porte, se mit à rire en le voyant passer. Pourquoi ? Il aborda un fermier de Criquetot, qui ne le laissa pas achever et, lui jetant une tape dans le creux de son ventre, lui cria par la figure : “Gros malin, va ! ” Puis lui tourna les talons. Maître Hauchecorne demeura interdit et de plus en plus inquiet. Pourquoi l’avait-on appelé “gros malin” ? Quand il fut assis à table, dans l’auberge de Jourdain, il se remit à expliquer l’affaire. Un maquignon de Montivilliers lui cria : - Allons, allons, vieille pratique, je la connais, ta ficelle !
    Hauchecorne balbutia : - Puisqu’on l’a retrouvé çu portafeuille ?
    Mais l’autre reprit : - Tais-toi, mon pé, y en a qui trouve et y en a un qui r’porte. Ni vu ni connu, je t’embrouille !
    Le paysan resta suffoqué. Il comprenait enfin. On l’accusait d’avoir fait reporter le portefeuille par un compère, par un complice. Il voulut protester. Toute la table se mit à rire. Il ne put achever son dîner et s’en alla, au milieu des moqueries. Il rentra chez lui, honteux et indigné, étranglé par la colère, par la confusion, d’autant plus atterré qu’il était capable, avec sa finauderie de Normand, de faire ce dont on l’accusait, et même de s’en vanter comme d’un bon tour. Son innocence lui apparaissait confusément comme impossible à prouver, sa malice étant connue. Et il se sentait frappé au coeur par l’injustice du soupçon. Alors il recommença à conter l’aventure, en allongeant chaque jour son récit, ajoutant chaque fois des raisons nouvelles, des protestations plus énergiques, des serments plus solennels qu’il imaginait, qu’il préparait dans ses heures de solitude, l’esprit uniquement occupé par l’histoire de la ficelle; On le croyait d’autant moins que sa défense était plus compliquée et son argumentation plus subtile. - Ca, c’est des raisons d’menteux, disait-on derrière son dos. Il le sentait, se rongeait les sangs, s’épuisait en efforts inutiles. Il dépérissait à vue d’oeil. Les plaisants maintenant lui faisaient conter “la Ficelle” pour s’amuser, comme on fait conter sa bataille au soldat qui a fait campagne. Son esprit, atteint à fond, s’affaiblissait. Vers la fin de décembre, il s’alita. Il mourut dans les premiers jours de janvier et, dans le délire de l’agonie, il attestait son innocence, répétant :
    - Une ‘tite ficelle …une ‘tite ficelle … t’nez, la voilà, m’sieu le Maire.
    Conduite de la leçon
    - Quelle est l’attitude des paysans vis-à-vis de Maître Hauchecorne ? (ils s’acharnent sur leur victime)
    - Comment expliquez-vous tout cet acharnement ? (Par le passé de la victime)
    - Quelle est la seule arme restée entre Maître Hauchecorne pour se disculper devant les paysans ? (Faire le récit aux paysans)
    - Comment accueillent-ils ces récits ? (Par des plaisanteries)
    - Dressez un tableau à deux entrées dans lequel vous relèverez tout ce qui se rapporte au mot ’’récit’’
    Maître Hauchecorne
    Seul
    Les paysans
    Contre tous
    Tentatives de disculpation : Il répète à qui veut l’entendre qu’il n’avait fait que ramasser une ficelle et non un porte feuille :
    -Il se mit à raconter…
    -Recommençant sans fin son récit
    -Contant toujours son histoire
    -Il parla de son aventure
    -Afin de dire à tout le monde
    -Commença à narrer son histoire
    -Il parlait de son aventure
    -Il la contait
    -Il arrêtait des hommes pour la leur dire
    -Poussé par le besoin de conter son cas
    -Il aborda un fermier…qui ne le laissa pas
    Achever ( son récit)
    -Il se mit à expliquer l’affaire
    -Il recommença à conter l’affaire

    Attitudes des paysans :
    -On le traite de vieux malin
    - et de gros malin
    -On lui fait raconter l’histoire de la ficelle histoire
    de s’amuser
    -On l’accuse d’avoir monté l’histoire du portefeuille retrouvé avec des complices.
    -On se met à rire en le voyant passer
    -on parle derrière son dos
    -on le traite de menteur
    -Effet de tout cela sur Hauchecorne ? il dépérit à vue d’œil et meurt dans le délire
    Langue
    Contenu : Enoncé ancré dans la situation d’énonciation#Enoncé coupé de le situation d’énonciation.
    Activité :
    Compétence :
    A- Enoncé ancré dans la situation d’énonciation
    Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile : « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués.»
    Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier.
    L’asile de vieillards est à Marengo, à quatre-vingts kilomètres d’Alger. Je prendrai l’autobus à deux heures et j’arriverai dans l’après midi. Ainsi je pourrai veiller et je rentrerai demain soir.
    L’Etranger. Albert Camus
    Relevé des indices de l’ancrage de l’énoncé dans la situation d’énonciation
    1- Les indices de personnes :-Je
    2- Les indices de temps verbaux :-a- Passé composé : est morte ; ai reçu
    -b- Présent : sais ; veut ; est ;
    -c- futur : prendrai ; arriverai ; pourrai ; rentrerai
    3- Les indices spatio-temporels :a- Indices d’espace : Marengo ; Alger
    b- Indices de temps : aujourd’hui ; hier ; l’après midi ; demain soir
    Remarque : tous les indices gravitent autour de l’énonciateur, du lieu et du temps de la production de l’énoncé.
    B- Enoncé coupé de la situation d’énonciation
    Il eut beau protester, on ne le crut pas. Il fut confronté avec M. Malandain, qui répéta et soutint son affirmation. Ils s’injurièrent une heure durant. On fouilla, sur sa demande, maître Hauchecorne. On ne trouva rien sur lui. Enfin le maire, fort perplexe, le renvoya, en le prévenant qu’il allait aviser le parquet et demander des ordres.
    La nouvelle s’était répandue. A sa sortie de la mairie, le vieux fut entouré, interrogé avec une curiosité sérieuse et goguenarde, mais où n’entrait aucune indignation. Et il se mit à raconter l’histoire de la ficelle. On ne le crut pas. On riait.
    C- Exercices : Identifiez l’énoncé ancré de l’énoncé non ancré dans la situation d’énonciation
    Et fouillant au fond de sa poche, il en retira le petit bout de corde.
    Mais le maire, incrédule, remuait la tête : - Vous ne me ferez pas accroire, maître Hauchecorne, que M. Malandain, qui est un homme digne de foi, a pris ce fil pour un portefeuille ?
    Le paysan, furieux, leva la main, cracha de côté pour attester son honneur.
    En 788, Idriss Ben Abdellah, descendant d’Ali, cousin germain et gendre du Prophète Sidna Mohammed, réfugié politique venu d’Orient, arriva au Maghrib Al Aqsa. Il s’installa dans la région de Zerhoun, à Volubilis et conquit rapidement à l’Islam tout le pays.
    A sa mort, en 791, son fils Idriss II entreprit de fonder sa capitale dans la plaine du Saïss, de part et d’autre de l’oued Fès. La cité bâtie sur la rive droite prit le nom de Adwa des Andalous ; celle bâtie sur la rive gauche prit le nom de Adwa des Kaïraouanais.
    Ainsi fut édifiée la ville de Fès, qui était en plein essor, lorsque, en 828, Idriss II mourut
    Cours Pratique I. Page 399
    Relevé des indices de ‘’la coupure’’ de l’énoncé de la situation d’énonciation
    1- Les indices de personnes :-Idriss Ben Abdellah …. ;Idriss II ;
    2- Les indices de temps verbaux :-Passé simple : arriva ; s’installa ; conquit ; entreprit ; prit ; mourut
    3- Les indices spatio-temporels : a- indices d’espace : Orient ;Maghrib Al Aqsa ;la région de Volubilis ;la plaine du Saïss ;de part et d’autre de l’oued Fès ;la rive droite ;la rive
    gauche ; la ville de Fès
    b- indices de temps : en 788 ; à sa mort ; en 791 ; en 828
    Remarque : Les indices relevés sont coupés de la situation d’énonciation

    Enoncé ancré dans la situation d’énonciation
    Enoncé coupé de la situation d’énonciation
    Indices de personnes
    -Première personne (émetteur)
    -Deuxième personne (récepteur)
    -Troisième personne (celui dont on parle)

    Troisième personne
    Mais
    On peut trouver la première personne ( cas de l’autobiographie) : l’énonciation est dite alors mixte
    Indices de temps verbaux
    {présent
    Système du présent :{passé composé
    {futur

    Système du passé :{ passé simple
    {passé antérieur
    Indices spatio-temporels
    Indices d’espace :ici, là…
    Indices de temps : hier ; aujourd’hui ;
    Demain…..
    Indices internes à l’histoire :cf. deuxième texte
    Tableau récapitulatif
    Activité orale :
    Contenu : récapitulation de la nouvelle
    Activité : - Résumé de la nouvelle
    -Etude du personnage maître Hauchecorne : personnage héros ou personnage victime ?
    Hauchecorne, personnage négatif ? Personnage positif ?
    Production écrite
    Contenu : Imaginer une suite à un récit
    Activité :
    Compétence :
    Sujet : Finissez l’histoire
    Maître Hauchecorne mourut dans le déshonneur et l’injustice des accusations des paysans de Goderville. Comme à leur habitude, ils se retrouvèrent chez Maître Jourdain après le marché.
    Lecture : Semaine V
    Contenu : L’ode
    Activité :
    Compétence :
    Support : ‘’Mignonne, allons voir si la rose’’, Pierre de Ronsard 1524-1585

    1. Lecture du texte :
    Mignonne, allons voir si la rose
    A Cassandre
    Mignonne, allons voir si la rose
    Qui ce matin avait déclose 1
    Sa robe de pourpre au soleil,
    A point perdu cette vesprée 2
    Les plis de sa robe pourprée, 3
    Et son teint au votre pareil.
    Las ! Voyez comme en peu d'espace,
    Mignonne, elle a dessus la place,
    Las, las ses beautés laissé choir ! 5
    O vraiment marâtre Nature,
    Puisqu'une telle fleur ne dure
    Que du matin jusques au soir !
    Donc, si vous me croyez, mignonne,
    Tandis que vôtre âge fleuronne 6
    En sa plus verte nouveauté,
    Cueillez, cueillez votre jeunesse :
    Comme à cette fleur, la vieillesse
    Fera ternir votre beauté.

    " Odes ", I, 17
    Ronsard (1524, Vendômois), XVI
    ème 

    1- déclose : épanouie, ouverte
    2-Vesprée : rosée du coucher
    3-pourprée : d’un rouge vif
    4-las ! : hélas !
    5-choir : tomber
    6-fleuronne : orne comme une fleur
    2. Introduction :
    En avril 1545, Ronsard rencontre, dans une fête à la cour, Cassandre Salviati, fille d'un banquier italien. Ronsard a 20 ans et Cassandre en a 13. Le lendemain elle quitte la cour et Ronsard en garde un beau souvenir. Ce poème est un exercice de cour plutôt banal mais il reste original par sa vivacité et l'image de l'amour qu'il donne.
    Remarques (à ne pas dire) : Ronsard était un poète de cour, contrairement à Du Bellay qui avait refusé. Il écrivait de poèmes de circonstances (pour les autres).
    François 1er ramenait des artistes italiens à la cour (Léonard de Vinci). 

    3. Plan du texte :
    1ère strophe : 
    - éclat de la jeunesse -> de la rose.
    -> de la jeune fille.
    - invitation.
    2ème strophe : la constatation du dégât du temps (la vieillesse).
    3ème strophe : le conseil de profiter de sa jeunesse.


    4. Lecture méthodique
    I - Un poème vivant
    a) Les personnages sont vivants. Ceci se voit par :
    · une interpellation : " Mignonne ", 
    · une exclamation : " Las ", 
    · des ordres : " Voyez, Cueillez ".
    Le personnage qui parle est en position de supériorité. C'est celui qui a la parole, qui donne et fait la leçon. Il fait une interpellation à la 1ère strophe, une constatation à la 2ème strophe et une leçon à la 3ème strophe.
    En face, on peut interpréter le comportement de la jeune fille : soit elle est timide ou soit elle s'en moque.

    b) Le poème raconte une promenade dans un jardin :on va voir une rose qu'on veut cueillir. Au fur et à mesure que l'on avance dans le poème, on se rapproche de la rose. En effet, on passe de " allons voir " à " voyez " puis à " cueillez ".
    Il y a en plus une notion de temps : " Que du matin jusques au soir ".
    Deux procédés de style marquent l'action dans ce poème : les verbes (nombreux ) et le mode (l'indicatif ).
    C'est un poème où des éléments concrets permettent de nous représenter les 2 personnages dans un parc le soir.

    II - Une œuvre galante de séduction
    a) C'est une comparaison très banale mais Ronsard la renverse.Dans les strophes une et deux, la rose est personnifiée :
    · " Sa robe ", 
    · " Ses beautés laissé choir ".
    Dans la 3ème strophe, la jeune fille est menacée par la vieillesse comme la rose.
    Cette comparaison est galante car il fait des compliments à la jeune fille mais elle est surtout efficace.

    b) L'auteur éprouve une émotion très forte et sincère.Il fait preuve de lyrisme avec " las " et " marâtre ". Cette émotion est également marquée par des consonances : il utilise de nombreuses consonnes dentales " t/d " souvent accompagnée du " r " ("perdu, marâtre Nature, dure, ternir " ).
    L'auteur veut montrer à la jeune fille qu'on ne peut échapper à son destin, c'est-à-dire à la vieillesse et à la mort. 
    Dans la dernière strophe, il y a un champ lexical de la jeunesse et des rimes féminines. Ronsard lui fait une leçon : Carpe diem ( = cueillir le jour ) lorsqu'il lui dit " cueillez votre jeunesse ". 


    5. Conclusion
    Ce poème va au-delà d'un thème conventionnel : la jeune fille belle à l'image de la rose. Il donne de l'amour à l'image d'un jeu intelligent mettant en œuvre des images gracieuses, évocatrices et des raisons pour séduire. 

    Langue :
    Contenu :Les moyens stylistiques de la description
    Activité : La comparaison et la métaphore
    Evaluation en production de l’écrit
    Changement de point de vue
    C’est Monsieur Hauchecorne qui parle : Mettez ‘’Je’’ à la place de ‘’Maître Hauchecorne, de Bréauté’’
    Maître Hauchecorne, de Bréauté, venait d’arriver à Goderville, et il se dirigeait vers la place, quand il aperçut par terre un petit bout de ficelle. Maître Hauchecorne, économe en vrai Normand, pensa que tout était bon à ramasser qui peut servir ; et il se baissa péniblement, car il souffrait de rhumatismes. Il prit par terre le morceau de corde mince, et il se disposait à le rouler avec soin, quand il remarqua, sur le seuil de sa porte, maître Malandain, le bourrelier, qui le regardait. Ils avaient eu des affaires ensemble au sujet d’un licol, autrefois, et ils étaient restés fâchés, étant rancuniers tout deux. Maître Hauchecorne fut pris d’une sorte de honte d’être vu ainsi par son ennemi, cherchant dans la crotte un bout de ficelle. Il cacha brusquement sa trouvaille sous sa blouse, puis dans la poche de sa culotte ; puis il fit semblant de chercher encore par terre quelque chose qu’il ne trouvait point, et il s’en alla vers le marché, la tête en avant, courbé en deux par ses douleurs.
    Corrigé :
    Je venais d’arriver à Goderville, et je me dirigeais vers la place, quand j’aperçus par terre un petit bout de ficelle. Econome en vrai Normand, je pensai que tout était bon à ramasser qui peut servir ; et je me baissai péniblement, car je souffrais de rhumatisme. Je pris par terre le morceau de corde mince, et je me disposais à le rouler avec soin, quand je remarquai, sur le seuil de sa porte, maître Malandin le bourrelier, qui me regardaitNous avions eu des affaires ensemble au sujet d’un licol, autrefois, et nous étions restés fâchés, étant rancuniers tous deux.Je fus pris d’une sorte de honte d’être vu ainsi par mon ennemi, cherchant dans la crotte un bout de ficelle.
    Evaluation en compréhension de l’écrit
    Les femmes, ayant posé à leurs pieds leurs grands paniers, en avaient tiré leurs volailles qui gisaient par terre, liées par les pattes, l’oeil effaré, la crête écarlate. Elles écoutaient les propositions, maintenaient leurs prix, l’air sec, le visage impassible, ou bien tout à coup, se décidant au rabais proposé, criaient au client qui s’éloignait lentement :
    - C’est dit, maît’Anthime. J’vous l’donne.
    Puis peu à peu, la place se dépeupla et l’angélus sonnant midi, ceux qui demeuraient trop loin se répandirent dans les auberges.
    Chez Jourdain, la grande salle était pleine de mangeurs, comme la vaste cour était pleine de véhicules de toute race, charrettes, cabriolets, chars à bancs, tilbury, carrioles innommables, jaunes de crotte, déformées, rapiécées, levant au ciel, comme deux bras, leurs brancards, ou bien le nez par terre et le derrière en l’air. Tout contre les dîneurs attablés, l’immense cheminée, pleine de flamme claire, jetait une chaleur vive dans le dos de la rangée de droite. Trois broches tournaient, chargées de poulets, de pigeons et de gigots ; et une délectable odeur de viande rôtie et de jus ruisselant sur la peau rissolée, s’envolait de l’âtre, allumait les gaietés, mouillait les bouches. Toute l’aristocratie de la charrue mangeait là, chez maît’Jourdain, aubergiste et maquignon, un malin qui avait des écus. Les plats passaient, se vidaient comme les brocs de cidre jaune. Chacun racontait ses affaires, ses achats et ses ventes. On prenait des nouvelles des récoltes. Le temps était bon pour les verts, mais un peu mucre pour les blés.
    Questions
    1-Quels types de paysans mangent chez Jourdain ?
    2- Quels métiers exerce M. Jourdain ?
    3- Relevez dans le texte :
    a- un rythme binaire ;
    b- un rythme quinaire ;
    c- un rythme ternaire.
    4- Identifiez l’énoncé ancré de l’énoncé coupé de la situation d’énonciation
    - C’est dit, maît’Anthime. J’vous l’donne.
    Puis peu à peu, la place se dépeupla et l’angélus sonnant midi, ceux qui demeuraient trop loin se répandirent dans les auberges.
    5-Identifiez les anaphores grammaticales et lexicales qui servent à reprendre M. Jourdain.
    M. Jourdain servait ses clients. Il a fait de l’argent, le malin ! Son auberge ne désemplit pas
    6- Faites une phrase complexe avec ces deux phrases simples.
    M. Jourdain sert les clients. Les clients viennent dîner chez-lui
    Corrigé et barème:
    1-Les paysans qui mangent chez Jourdain sont ceux qui viennent de loin. (2 pts)
    2-Monsieur Jourdain est la fois aubergiste et maquignon (2 pts)
    3-a- Un rythme binaire :-l’œil effaré, la crête écarlate.( 2 pts)
    - Elles écoutaient les propositions, maintenaient les prix
    - l’air sec, le visage impassible
    - Se décidant au rabais proposé, criant au client qui…
    b- un rythme quinaire : charrettes, cabriolets, chars à bancs, tilbury, carrioles (2 pts)
    c- Un rythme ternaire : chargés de poulets, de pigeons et de gigots (2 pts)
    - s’envolait de l’âtre, allumait les gaîtés, mouillait les bouches.
    - chacun racontait ses affaires, ses achats et ses ventes.
    4-Enoncé ancré dans la situation d’énonciation : (2 pts)
    ‘’C’est dit, maît’Anthime. J’vous l’donne.’’
    Enoncé coupé de la situation d’énonciation : (2 pts)
    Puis, peu à peu, la place se dépeupla et l’Angélus sonnant midi, ceux qui demeuraient trop loin se répandirent dans les auberges.
    5- Les anaphores lexicales : le malin. ( 2 pts)
    Les anaphores grammaticales : ses, il, son (1,5)

    6-Monsieur Jourdain sert ses clients qui viennent dîner chez lui. (2,5 pts)

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